L’Espagne soutient les efforts de l’ONU pour trouver une solution politique négociée et mutuellement acceptables par les parties au Sahara’, c’est la formule ‘copier coller’ que Madrid inscrit à ses communiqués ou fait répéter à ses responsables, lorsqu’il s’agit de la question du Sahara.
La formule est devenue signe d’opacité sur une question qui impacte l’Espagne désormais, dans sa propre sécurité nationale.
Sur le sol ibérique, s’est laissé pousser un maillage de soutiens au séparatisme polisarien, les deniers du peuple algérien aidant.
Or il se trouve que les principaux supporters du Polisario en Espagne ont été des partis indépendantistes et séparatistes, au pays Basque, en Catalogne, en Galice et dans plusieurs autres régions espagnoles.
Nombres d’entre eux, se sont mis, à la lumière des développements en Catalogne, à verser de plus en plus, dans l’assortiment de l’affaire du Sahara avec leurs revendications séparatistes.
Ainsi le parti de gauche républicaine catalane, allié du Polisario a exhorté tous les partis politiques et ONG espagnoles soutenant le Polisario à faire de même pour leur courant indépendantiste, il considéra la Catalogne, terre sous occupation tout comme il le croit pour le Sahara.
Madrid, échaudée par ses développements menaçant de dislocation, le royaume ibérique, et tiraillé entre ses désirs de maintenir le Maroc sous pression en se jouant de la carte sahraouie, et se prémunir de toute contagion, avait dénié toute comparaison entre le Sahara et ses régions indépendantistes.
Le 14 novembre dernier, le ministre des affaires étrangères espagnol José Manuel Garcia-Margallo, invité en Catalogne à une rencontre avec un concert d’homme d’affaires, refusait dans le désespoir, tous parallèles entre la question du Sahara et le séparatisme catalan qu’il trouvait illégitime car disait il, la Catalogne n’est point terre occupée militairement et où la population est privée de ses droits fondamentaux, insinuation faite au Sahara.