Les «allégations» selon lesquelles le polisario est le représentant de l'ensemble des Sahraouis est un «grand leurre», a affirmé mercredi à New York, le parlementaire Omar Dkhil.
Le «polisario n'a aucune qualité pour parler au nom des Sahraouis. Dès lors qu'il n'a pas été élu dans le cadre d'élections démocratiques et transparentes, il ne dispose d'aucune légitimité pour le faire», a martelé Omar Dkhil devant la 4e Commission de l'Onu.
«Depuis cette tribune, j'affirme que le polisario ne me représente aucunement comme il ne représente pas les milliers d'électeurs qui m'ont donné leur confiance pour parler en leur nom et pour défendre leurs intérêts et aspirations», dans le cadre des dernières élections législatives, a dit Dkhil, également président de la Commission permanente de la justice, de la législation et des droits de l'Homme au sein de la Chambre des conseillers.
Ces élections au lendemain de l'adoption à une écrasante majorité du peuple marocain de la nouvelle constitution, ont démontré une fois de plus la pleine adhésion des Sahraouis à la vie politique nationale, a souligné Omar Dkhil, un «Sahraoui authentique, né au Sahara et appartenant à l'une des plus grandes tribus sahraouies».
Il en veut pour preuve les taux de participation dans ces provinces, aussi bien lors du référendum sur la nouvelle Constitution en juillet 2011, que des législatives qui ont suivi en novembre de la même année, qui ont été les plus élevés à l'échelle nationale.
Cette «participation massive à ces consultations libres et démocratiques, comme souligné par l'ensemble des observateurs internationaux, est un double message à l'adresse de ceux qui n'ont eu de cesse d'attenter à l'intégrité territoriale du Royaume: les habitants du Sahara sont plus que jamais attachés à leur marocanité et sont décidés à contribuer à l'édification d'un Maroc moderne et démocratique», a-t-il dit à l'adresse des Etats membres réuni dans le cadre de cette commission, dont les travaux se poursuivront jusqu'à vendredi prochain.
Dès lors, a-t-il insisté, «les visées séparatistes du polisario ne traduisent en aucun cas les opinions des Sahraouis», avant de s'interroger sur le point de savoir «comment une direction inamovible depuis 37 ans peut-elle légitimement représenter ces populations qui ont fait le libre choix de rester chez elles dans leur patrie, le Maroc?»
En effet, a-t-il poursuivi, la majorité écrasante des citoyens sahraouis n'a jamais quitté le Sahara et n'a jamais rejoint les camps de Tindouf, bien au contraire elle a choisi de rester dans son Sahara, où elle vit en toute sécurité et quiétude et veille à la gestion de ses affaires courantes à travers des conseils élus.
Bien plus, a souligné l'intervenant, de nombreux Saharouis ont regagné la mère-patrie, séduits par les perspectives prometteuses qu'offre le projet d'Autonomie pour les populations de la région, tout comme de «nombreux séquestrés caressent ce rêve et n'attendent que le moment propice pour rejoindre les leurs au Sahara marocain».