Ross : Omar Hadrami m’a donné des leçons sur l’affaire du Sahara

Répondant à une nouvelle démarche, visant la diversification de ses interlocuteurs, Christopher Ross a profité de la diversité politique et civile marocaine, pour rencontrer des personnalités de différents horizons, politiques de la majorité et de l’opposition, associatifs, élus et commis de l’Etat. 

Parmi eux, Omar Ali Al Admi alias Hadrami, membre fondateur du Polisario et actuellement Wali directeur de l’entraide nationale au ministère de l’intérieur à Rabat. 

Les deux se connaissait sous d’autres cieux et en d’autres circonstances, à Alger en 1976, Ross y était ambassadeur US et Omar Hadrami s'y activait en tant que membre fondateur du Polisario, combattant tout ce qui respirait le Maroc. 

37 ans plutard, à Rabat, Ross est médiateur onusien sur le conflit qui durait depuis, et Omar Hadrami, revenu au Maroc, y officie en tant que wali au ministère de l’intérieur. 

Hadrami traine derrière lui une expérience acquise de part et d’autres du mur, connaissant dans ses moindres recoins le dossier, connaissant surtout les pontes du Polisario, leurs motivations réelles et leurs fréquentations algériennes douteuses. 

Selon le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin), Ross rencontrant Hadrami, obtint de lui des analyses inédites, lui présentant un Polisario sans soubrettes algériennes. 

Leur entrevue rompit avec ce que furent celles de Ross avec les autres personnalités rencontrées ; les deux hommes parlèrent sans limites de temps, ni d’agenda pré établit, Ross urgeait ses collaborateurs présents, à tout noter, des détails que lui présentait Hadrami. 

A la sortie de leur rencontre qui dura toute une nuit, selon le Forsatin, Ross lancera à l’adresse de ses subalternes : «Hadrami m’a donné des leçons sur l’affaire du Sahara», trouvant précieuses ses vues sur le dossier.     

A rappeler que Hadrami jouit d’une vrai popularité dans les camps algériens du Polisario, en témoigne un récent sondage organisé par les organes de la police politique du régime algérien, et qui fit ressurgir le nom d’Omar Hadrami bien que non listé dans le questionnaire, dépassant les actuels pontes polisariens, Mohamed Abdelaziz ou Mohamed Lamine Ould bouhali.