Sahara : la Minurso dépasse son mandat et assiste à une réunion du conseil de Nizar Baraka

Sahara : la Minurso dépasse son mandat et assiste à une réunion du conseil de Nizar Baraka

Le feuilleton des relations conflictuelles entre le Maroc et la Minurso, se poursuit. Cette fois, le nouvel épisode concerne des hommes de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber qui auraient assisté, le vendredi 13 septembre à Laâyoune, à une réunion du Conseil économique social et environnementale avec les représentants de la société civile et les élus locaux, indique, dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien arabophone Assabah.

Une réunion qui s’inscrit dans le cadre de la campagne initiée par le président du CESE, Nizar Baraka, en vue de la promotion des grandes lignes de son modèle de développement des provinces du Sahara. La présence des agents de la Minurso à une telle rencontre est tout à fait contraire aux accords de cessez-le feu, de 1991, entre le royaume et le Polisario, sur la base desquels les Nations-Unies ont installé des casques bleues entre les deux belligérants.

Des précédents, il y en a

Ce genre d’incident n’est d’ailleurs pas nouveau. Depuis quelques mois des membres de la Minurso ont commencé à s’intéresser de plus près aux questions économiques, notamment les ressources naturelles du Sahara. En mai dernier, trois agents de la Minurso entraient au port de Dakhla et commencèrent à prendre des photos des bateaux de pêche et des unités de congélation. Ce n’est qu’une fois repérés par les services de la sûreté que les autorités portuaires les avaient invités à quitter les lieux. Ils n’avaient fini par obtempérer aux injonctions de la partie marocaine qu’après avoir reçu le feu vert de leurs supérieurs hiérarchiques.

Le 23 avril dernier, à la veille du vote des quinze membres du Conseil de sécurité de la résolution 2099 sur le Sahara occidental, une vidéo enflamme le web. Elle montre un soldat égyptien de la Minurso, dans une petite tente, encadrant des membres du Polisario aux meilleurs moyens de mener la guerre contre le Maroc. Trois semaines plus tard, il a été renvoyé chez lui, selon un tweet, du ministre des Affaires étrangères, Saâdeddine El Otmani.