L’Instance nationale des droits de l’Homme, section de Laâyoune, a appelé le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) à ouvrir une enquête sur la situation de prisonniers dans les camps de Tindouf, sur le sol algérien.
Dans une lettre adressée au Haut-commissaire aux droits de l’homme, l’Instance indique qu’après avoir pris connaissance de témoignages audiovisuels et de récits relayés par les médias sur des cas oppression, de torture et de confiscation de la liberté d’opinion contre des prisonniers de « Dhibia », dans les camps de Tindouf au sud algérien, elle exprime sa profonde inquiétude et sa grande préoccupation face à ces pratiques flagrantes de violation des droits humains.
Dans sa lettre, l’Instance affirme que la responsabilité de l’Algérie est engagée devant la communauté internationale face aux exactions et atteintes aux droits de l’Homme commises sur son territoire et qu’Alger ne peut se dérober à la responsabilité pénale découlant de ces pratiques. Et de rappeler que les exactions du « polisario » dans les camps de Tindouf constituent une flagrante violation des engagements de l’Algérie vis-à-vis du droit international.
En vertu de sa responsabilité dans la défense des droits des détenus des camps de Tindouf à une vie digne et à être protégés contre toutes sortes d’exactions, l’Instance nationale des droits de l’Homme, section de Laâyoune, demande au HCDH d’ouvrir une enquête urgente sur les cas de tortures et de privation de liberté et de définir les responsabilités pénales au sujet de ces exactions tout en veillant à lever toute confusion concernant le référentiel juridique appliqué dans ces camps.